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Petit historique de l'alimentation en eau de Lyon    

En 43 av. J.-C., les Romains s’installent sur la colline de Fourvière et recueillent l’eau de pluie dans des citernes. A partir de 20 av. J.-C., quatre aqueducs sont construits pour l’alimentation en eau de Lugdunum, capitale des Gaules.  Les vestiges de ces aqueducs (Mont d’Or, Yzeron, Brévenne, Gier) constituent l’un des ensembles les plus importants au monde. Ils offrent la meilleure illustration de la technique du siphon inversé, technique parfaitement maîtrisée par les ingénieurs romains (Lyon est la capitale mondiale des siphons antiques). Ces aqueducs fournissent 45 000 m3 par jour.

Malheureusement, au Moyen-âge, ce savoir-faire en distribution de l’eau disparaît. La forte concentration humaine conjuguée à la faiblesse des services urbains entraîne la pollution des fleuves.

La situation n’évolue guère jusqu’au XIXe siècle. Aristide Dumont, hydraulicien, propose d’alimenter la ville avec les eaux du Rhône filtrées et élevées par des pompes. La Compagnie Générale des Eaux, créée pour Lyon en 1853, présente une soumission pour la fourniture des eaux publiques de Lyon.

Pour la première fois, le service public de la distribution des eaux est concédé par une collectivité à une compagnie privée. Dans un délai de 4 ans, la Compagnie s’engage à installer pour le service public dans la rue 120 bornes fontaines et 200 bouches d’arrosage.

En 1856, les trois machines, dites pompes de Cornouailles commandées à Monsieur Schneider et construites au Creusot, ainsi que six chaudières à vapeur, entrent en action.