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Entreprise de pointe jusqu’aux années 70 (avec notamment le lancement, en1968 et 1975, de fibres synthétiques pour la bonneterie), elle peine ensuite, comme beaucoup d’autres, à atteindre la compétitivité que requiert la mondialisation de la production textile.
En 1996 la cinquième génération de Cavrois se dessaisit de l’affaire, reprise par deux cadres qui la maintiennent pendant quatre ans. L’activité textile cesse définitivement en 2000.

Le site a été entièrement requalifié par la «SEM ville renouvelée» en 'hôtel d’entreprises', regroupant des activités diverses : BTP, cartonnage, communication etc. Contrairement à beaucoup d’autres édifices industriels de la ville, l’usine Cavrois-Mahieu a, au cours de sa réhabilitation, conservé quasiment l’intégralité de ses bâtiments. Cette intégrité physique permet de comprendre l’allure et le fonctionnement d’une usine textile du XIXème siècle : cœur énergétique  (chaufferie + cheminées + salle des machines), ateliers de production textile sous sheds, ateliers d’entretien, magasins de stockage, bureaux.
Sur les trois hectares qu’occupe l’usine, le Non-Lieu en possède une partie de 900 m2, sauvée de la démolition par l’association : cette parcelle devait en effet être rasée pour devenir un parking. Elle comporte : la chaufferie, des ateliers d’entretien (mécanique, d’électricité et de plomberie), des magasins de stockage.
Le pari de l’association est de conserver, autant que faire se peut, les traces de l’activité antérieure et d’y introduire un nouvel usage, essentiellement culturel et artistique.

« DE TOUS CES GENS DU NORD,
JE VOUDRAIS QUE TU T’EN SOUVIENNES. »

Daniel Lemahieu